Badr Hari : une référence mondiale du Kickboxing

À quelques jours du début du Glory 80, événement majeur des sports de combat, il est nécessaire de faire un rapide point et résumé de la carrière d’un des meilleurs kicks boxeurs actuels, voire de tous les temps : Badr Hari.

Des débuts pas idéaux

Tout n’a pas toujours été tout rose pour Badr Hari. Né le 8 décembre 1984 à Amsterdam de parents marocains, il obtient dès la naissance la double nationalité. Il grandit dans les quartiers de la capitale néerlandaise, et commence à pratiquer le kickboxing dès l’âge de 7 ans, pour se défendre contre les possibles agressions.

Il est rapidement pris sous l’aile de l’ancien champion du monde Mousid Akamrane, qui le fait progresser à la salle du Sitan Gym de Mohammed Aït Hassou. Plus tard, il déménage à Rotterdam, et rejoint la Chakuriki Gym, dirigé par Thom Harinck. Tout bascule en 2005, après une défaite face à Stefan Leko, où, sifflé par le public hollandais, il décide de représenter le Maroc, et de se séparer de son coach Harinck.

Une rapide montée en puissance

Pétris de talent dès le départ, il commence sa carrière en professionnel à seulement 18 ans, avec déjà 50 combats amateurs à son actif. Il commence dans le grand bain de la meilleure des manières possibles, en remportant ses 9 premiers combats, mais doit déclarer forfait lors de son 10ᵉ match à cause d’une blessure, face au croate Ivan Roudan.

Il remporte pour la première fois le titre K-1 des moins de 100 kg le 28 avril 2007, en battant le japonais Yusuke Fujimoto d’un K.O en coupe de pied haut. Deux ans plus tard, en mai 2009, il bat son compatriote Semmy Schilt, et remporte alors le titre Showtime. En 2014, il bat Pierre Graham, et remporte le tournoi GFC Fight Series 1 Heavyweight.

Depuis 2016 et une défaite face à Rico Verhoeven, les performances de Hari ont largement baissé, pas arrangé par des affaires de drogues améliorant les performances lors de son duel face à l’égyptien Hesdy Gergés... Défait lors du Glory 76, et lors du Glory 78, Badr Hari va pouvoir prendre sa revanche, en affrontant à nouveau Arkadiusz Wrzosek lors du Glory 80 qui aura bientôt lieu en Belgique.

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Une personnalité contestée

Mais Badr Hari est connu au-delà du sport, et sa personne fait souvent débat, aux Pays-Bas, et au Maroc. Marié au top model Daphné Romani, il a eu depuis quatre filles et un fils. Sa personnalité atypique est le fruit de ses débats, mais ses problèmes juridiques n’arrangent en aucun cas les choses.

Depuis 2006, Badr Hari a multiplié les plaintes et les accusations, notamment pour violences, beaucoup dans le milieu de la nuit. Au total, c’est presque dix plaintes différentes qui ont été portées à l’encontre de M. Hari. Sa relation privilégiée avec le président de Tchétchénie Ramzan Kadyrov rend les discussions encore plus houleuses.

Badr Hari a lui-même révélé avoir des problèmes avec le contrôle de soi, et avec la violence : «Je suis capable d'exploser à tout moment. [...] Lorsque mes freins sont relâchés, ce n'est qu'un gros bloc d'explosion, de chaos et de bruit, et je deviens aveugle à [...] Une tempête, un ouragan, une catastrophe [...] Il y a juste une certaine agressivité en moi, dont je ne sais pas quoi faire ni d'où elle vient. »

Quoi qu’il en soit, que l’on aime ou pas l’homme, ses résultats sportifs ont mis d’accord les experts et les fans, et l’on suivra avec attention son prochain combat contre le polonais Arkadiusz Wrzosek.